Le saviez-vous ?
Pendant la première Guerre Mondiale, l’âne était le seul animal capable d’apporter sous les bombes le ravitaillement aux soldats des tranchées.
Ici, à Verdun, aux côtés des 400 000 poilus morts ou blessés dans la bataille, de nombreux ânes ont été tués.
Les ânes réquisitionnés étaient le plus souvent des ânes d'Afrique du Nord ne mesurant pas plus d'un mètre. Grâce à leur petite taille, ils pouvaient facilement se dissimuler dans les tranchées.
Au mémorial de Fleury, dans les archives de l'armée de terre du 3 juillet 1916, il est fait mention d'un âne appelé "Constantin", grand mutilé au cours d'un bombardement.
Les soldats l'ont gardé avec eux comme s'il s'agissait d'un compagnon.
A Neuville-lès-Vaucouleurs, près du monument aux morts dédié aux poilus, une stèle rend hommage aux équidés tués à la guerre.
En 1916, l'Etat-Major de la 2e armée avait réquisitionné une grange du village, aujourd'hui peuplé de 157 habitants, pour y installer un hôpital destiné à soigner en permanence 300 ânes blessés en portant eau et provisions aux poilus sur le front.
Lorsqu'en août 1917 survinrent de très graves problèmes d'approvisionnement, la ration journalière des ânes tomba à un kg d'avoine et deux de paille. Une quantité de nourriture dérisoire pour le travail demandé, alors que les chevaux recevaient environ 5 kg d'avoine.
Cette ration, insuffisante pour un âne au repos, fut la cause de la mort de la plupart d'entre eux.
D'après un article paru dans le Bien Public.
Voir aussi l'article paru à ce sujet dans bourricot.com.